Les peuples veulent

C’est un réseau qui réunit des collectifs, des organisations, des lieux et des personnes du monde entier qui se sont retrouvées pour construire une pratique internationaliste adaptée à notre temps. Un internationalisme par le bas, qui se concentre sur les intérêts des peuples et non ceux des États. Un internationalisme qui promeut l’entraide entre celles et ceux qui sont en lutte jusqu’au cœur des secousses, des guerres et des soulèvements.
Vous pouvez trouver plus d’informations ici : thepeopleswant.org, où est présenté le manifeste « Révolution de notre temps », traduit en plusieurs langues. Cette dynamique est représentée localement par le collectif Ancrage, qui fait partie du réseau de lieux auto-organisés appelés Mujawara, pour se rencontrer et s’organiser ensemble par-delà les frontières.


EXTRAIT D’UN ARTICLE PUBLIÉ PAR LA CANTINE SYRIENNE DE MONTREUIL

« Quoi qu’il en soit, dans les premières années de la révolution, les gens semblaient comprendre qu’il ne s’agissait pas de terroristes islamistes fous dans les rues de Syrie. Pourtant, ils ne pouvaient pas percevoir ces gens comme des camarades potentiels, car la plupart des gens qui étaient dans les rues n’étaient pas anarchistes ou communistes.
Mais on a envie de leur demander : actuellement, dans quel soulèvement les anarchistes ou les communistes sont-ils majoritaires ?
Les choses se sont beaucoup compliquées au fur et à mesure que la mobilisation se militarisait. Beaucoup de milieux radicaux étaient déboussolés et ne pouvaient pas prendre position ; il faut comprendre que la France est un pays très islamophobe. Beaucoup de gens ne pouvaient pas accepter le fait qu’on puisse être religieux, musulman, combattant et révolutionnaire sans vouloir imposer la loi islamique en Syrie, et sans être forcément plus misogyne que certains militants masculins en Occident.
En général, même dans les communautés militantes, les gens ignoraient l’existence de structures et de pratiques auto-organisées au sein de la révolution syrienne.
Tout le monde parlait du Rojava sans comprendre qu’il existait des conseils locaux, des hôpitaux, des écoles, des comités de coordination et des centres de médias auto-organisés dans la plupart des quartiers, des villes et des villages des zones libérées du régime, indépendamment de l’influence du PKK. »

La Cantine Syrienne a impulsé les Rencontres internationales intitulées « Les Peuples Veulent », qui ont récemment évolué en un réseau plus large. C’est également une cantine qui a trouvé des locaux et un nouveau nom : « Darna », signifiant « notre foyer » en arabe — une maison des peuples et de l’exil où se retrouver et manger à Montreuil.

cantinesyrienne.fr